L’idée de coller des morceaux de journal dans une peinture n’est pas nouvelle. On en trouve la trace déjà chez Picasso. Il se trouve que j’ai travaillé pendant quelques années à l’usine du journal Ouest France et j’ai un lien affectif à ce papier. Avoir séjourné tant de nuits dans le ventre de cette baleine, oeuvrant dans l’ombre pour préparer le quotidien du lendemain, où l’on parle d’hier. La ville n’est pas un lieu géographique, mais aussi une intensité, des échanges, des superpositions, des temporalités différentes, un bouillonnement et une institution. Le monumental figure l’éternel, que le quotidien bouscule ou révèle. La ville minérale et la vie organique des faits divers se télescopent dans ces images. Les pages locales réservent des surprises et parfois des vraies bonnes nouvelles.