La première fleur que j’ai dessinée. Dans le jardin d’Elise. Elle m’avait laissé les clefs de sa maison pour que j’arrose les tomates. J’ai eu envie d’essayer de dessiner une rose. Puis je suis allé au parc, dessiner d’autres roses, d’autres fleurs. Un peu, de temps en temps, puis de plus en plus souvent. J’ai appris le rythme des saisons, quelles sont les premières, leur ordre d’apparition, leurs formes. Comment elles se forment, petit à petit. La technique à évolué, les traîts se sont affinés, grossis. Les couleurs plus subtiles ou plus brutes. J’ai appris à jouer avec leurs courbes et leurs plis pour attraper le vent et la lumière. J’essaie le plus souvent de ne pas trop montrer les dégâts subis, mais de leur donner plus d’éclat encore, ou de synthétiser la forme jusqu’à en faire presque des pictogrammes. influencé en cela aussi par une vision émerveillée de la calligraphie asiatique.