Une folle aventure surréaliste au coin de la rue comme on les aime. Tout a commencé un dimanche à la cour 18. On s’était retrouvé là à l’initiative de Thiago qui avait discuté avec une habitante de la cour du 18 rue de Saint Malo pour que l’on fasse une session du dimanche là. Et puis j’en avais parlé à Souljahdom et cette semaine là il avait rencontré Ozana et du coup Jano est passé aussi. Dom m’en avait parlé en me disant que je pourrai peut être venir aussi. Du coup on discute et il me dit qu’il vit dans une maison qui va être bientôt démolie, et que du coup il a négocié avec la proprio de son appart, qui a accepté qu’ils invite des artistes à venir peindre sur les murs de l’appart. Quelques jours après j’y vais pour peindre une fleur. L’accueil chaleureux, le fait de retrouver les autres, une ivresse qui a duré plus de 6 mois, une fraternité intense.
Quelques débordements bien sûr, avec des incidents diplomatiques pour cause de peinture dans les parties communes, la façade, celle des voisins.. Des passants qui s’arrêtent et entrent pour visiter, la ville qui vient tout repeindre en blanc, la proprio qui s’énerve et menace d’expulsion. De plus en plus de visiteurs, ça devient légendaire, une concentration d’œuvres, un week end portes ouvertes, une folie. On est là tous les jours, on essaie des trucs, on se lance des défis. Avec Ozana, on discute d’une collab. Comme il était là le premier (ils bossaient ensemble dans une cuisine collective) il a mis ses personnages au pochoir un peu partout, Dom aussi, Cash aussi, Clarsix est passé faire un collage. Il y a des murs où l’on a fait des feuillages un peu tous ensemble, des choses écrites par Jano et d’autres amis de passage, des dessins d’enfants, tant de choses. Et toujours Jano nous fait la cuisine comme un chef (c’est son métier) et joue de temps en temps un air de Satie au piano.
Ozana me propose de reprendre mes croquis de la ville et de les insérer en décor derrière ses personnages. On a en fait 3 sur place et quelques uns sur d’autres supports. Tu te doutes bien que ça a mal fini pour notre pauvre ami Jano, la proprio ayant finalement renié l’accord initial que nous avions un peu outrepassé. En même temps, si elle ne s’était pas énervée, on l’aurait considéré comme une bienfaitrice et on lui aurait fait des cadeaux, mais à un moment elle est vraiment devenue méchante, elle a arrivée et à commencé à casser un des murs de l’appart en disant « c’est chez moi je fais ce que je veux ». Et là, Jano a préféré esquiver.
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