Plus d'actions à Maurepas

Avec Michael, on avait commencé à rencontrer les acteurs culturels du quartier. Du coup j’ai mis le doigt dans un engrenage et je me suis fait enchaîner comme disent les jeunes. J’ai été invité à concevoir tout un programme avec le centre socio-culturel des longs près, pour faire des initiations streetart, et réaliser une fresque avec les habitants. J’ai aussi fait quelques fleurs sauvages dans le quartier, à la coulée verte, à la patinoire, sur des transfos edf, des maisons abandonnées détruites depuis. Parfois seul, parfois avec d’autres artistes dont Kim et X-Tof.

On a commencé par une visite guidée des œuvres d’art urbain présentes dans le quartier, mais on n’a pas pu faire un tour complet. On a commencé par la patinoire, spot autorisé et quelques à-côtés, puis le lycée Châteaubriand avec les œuvres d’Ador et War, le pôle associatif Marbaudais avec plusieurs œuvres collectives et de commande, la rue de Brno avec une œuvre de Smoka, et la coulée verte, autre spot autorisé. Ensuite nous avons fait des ateliers initiation graffiti-streetart avec les enfants et les anciens. On a d’abord essayé la bombe avec des pochoirs que j’avais amené, puis en free-hand, le fond et la couleur et j’ai fait le tracé et les participants ont aussi pu réaliser leurs pochoirs et les poser sur des murs autorisés. Avec le groupe d’adultes, nous sommes même allés à la coulée verte faire une fresque sur l’un des pilliers du pont.

L’idée était ensuite de réaliser une fresque collective sur le mur intérieur de la salle conviviale du centre socio-culturel. Sans utiliser les bombes bien sûr. Nous avons fait une première réunion, pour laisser chacun(e) exprimer ses envies, ses idées, ses souhaits. L’idée étant de montrer les activités du centre, ce qui fait que les usagers aiment ce lieu. Ensuite, on a fait une deuxième réunion où j’ai amené une esquisse mais qui comprenait ds zones d’expressions pour les participant.e.s qui avaient aussi envie d’illustrer l’une de leurs idées. Après la validation du conseil d’administration, on a passé une bonne semaine à poser la fresque. J’ai dessiné, les participant.e.s ont fait la couleur, avec la liberté aussi de rajouter des éléments. On a ensuite profité de l’événement « portes ouvertes » pour finir la fresque avec des feuilles à coller dans l’arbre. Les feuilles avaient été tracées, découpées et coloriées par les participants aux ateliers et les enfants de l’école, les visiteurs du samedi pouvaient écrire leurs noms sur les feuilles et je les ai collées dans l’arbre. Ainsi tous les usagers occasionnels ou réguliers sont en quelque sorte présents et ont participé.

Parallèlement nous avons entamé un autre projet sur le quartier avec l’école des gantelles et Erlangen. Nous sommes partis fin mai début juin avec une délégation pour visiter le Comic Salon d’Erlangen, qui est l’équivalent allemand du salon de la BD d’Angoulême. Une partie de l’équipe de la vilaine revue avait été invitée pour participer au salon, une animatrice du centre ainsi que 2 usagères sont venues rencontrer les acteurs socio-culturels d’Erlangen, visiter différents équipements, et j’étais invité en tant qu’un des artistes du village urban sketchers mis en place dans le cadre du salon de BD. J’ai fait des dessins du centre-ville d’Erlangen, animé un atlelier et participé à l’exposition collective avec tous les participants : chacun amenait à scanner ses dessins au fur et à mesure et ceux-ci étaient tous accrochés dans un conteneur exposition.

Michael est aussi revenu en septembre pour animer un atelier bande dessinée au centre socio-culturel des longs près et nous sommes intervenus ensemble à l’école des gantelles avec une présentation /lecture de la bande dessinée produite sur le quartier ainsi qu’une exposition. Cela correspondait avec la venue d’une délégation d’Erlangen pour célebrer les 60 ans du jumelage, avec une cérémonie pour les premiers coups de pinceaux d’une autre fresque dont je vous parlerai dans un prochain épisode.